LE DEUIL PÉRINATAL
Un choc terrible et inexprimable
Le décès du nourrisson, qu’il soit d’une mort fœtale « in utéro » (MFIU) ou « IMG » (interruption médicale de grossesse), et à n’importe quel stade de la grossesse, reste un événement dévastateur.
Définition du deuil
Le deuil est une étape qui suit la disparition d’une personne. Il se caractérise par un sentiment de tristesse et une souffrance face à la perte de l’être décédé. Le deuil se décompose généralement en plusieurs phases. Tout d’abord, la personne endeuillée est sous le choc, nie le décès, et perd le contact avec le monde extérieur. Survient ensuite la colère, parfois associée à un sentiment de culpabilité, suivie d’une phase de dépression, qui peut être longue. Enfin, la dernière phase est celle de l’acceptation, et la personne endeuillée reprend le cours de sa vie.
La mort périnatale c’est quoi ?
Selon l’OMS, la mort périnatale se définit comme la perte survenant entre la 22ème semaine d’aménorrhée (ou quand le fœtus a atteint un poids minimum de 500 grammes) et le 7ème jour de vie. Selon les spécialistes, en France, une grossesse sur cinq n’arrive pas à son terme. Fausse-couche, grossesse extra-utérine, mort fœtale in utero, interruption volontaire ou médicale de grossesse et peu après la naissance ou dans les premiers mois de vie: autant de problématiques qui se regroupent sous le terme général de mort périnatale. Pour chaque membre de la famille, la tristesse et la culpabilité sont sans aucun doute les deux grands symptômes du deuil périnatal. Du temps est nécessaire pour se remettre de la perte du bébé.
Il est important que cette souffrance ne reste pas cachée et puisse s’exprimer dès son origine au sein de la famille, de l’entourage lors de séances d’écoute bienveillante et d’empathie.
Différentes étapes du deuil vont se confronter
À QUI PARLER QUAND TOUT VA MAL ?
L’entourage se pose des questions :
« Que dois-je dire ? Que faire ? Comment faire face ? »
Le couple se sentira démuni et désemparé. La mère et le père vivront ces moments différemment.
La fratrie peut se sentir mal comprise avec des réactions imprévisibles.
Les grands-parents, proches, ami(e)s, sont eux aussi touchés de près ou de loin. Ils ont besoin d’être entendus et soutenus car se sont les premières personnes de votre entourage qui se sentent quelque peu déstabilisées et maladroites face à ce drame.
Jadis, le deuil était une tradition. Aujourd’hui nous préférons cacher notre douleur. Or, le deuil est un processus légitime de cicatrisation et d’acceptation, qui seul peut mener à l’apaisement.
Où trouver une personne qui a vécu la même épreuve, nous comprend et nous écoute simplement, avec patience et bienveillance?
« Le deuil n’est pas une maladie,
c’est un cheminement normal à entreprendre, chacun à son rythme. »